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Festival Dutilleux

du 5 au 7 mai 2023

dialogues avec un maître 

Compositeur invité de la deuxième édition du festival Au fil des ondes, Franck Krawczyk garde un souvenir très vif des échanges nourris qu’il a eus avec Henri Dutilleux à la fin de sa vie, échanges qui ont eu une grande influence sur son écriture, sa pratique d’enseignant, son travail avec les amateurs. Le festival en rend compte en 3 rendez-vous : 

vendredi 5 mai 

APRÈS 
création française 
Orchestre symphonique de la Garde républicaine 
Sébastien Billard direction
Grégoire Torossian violon 


Lorsque Henri Dutilleux est nommé premier lauréat du Marie-Josée Kravis Prize for New Music en 2011, il choisit 3 compositeurs Anthony Cheung, Peter Eötvös et Franck Krawczyk pour honorer la commande du New York Philharmonic Orchestra.

L’occasion pour Franck Krawczyk de composer są deuxième pièce d’orchestre, Après, trois mouvements enchaînés dont il explique ainsi la genèse 
« La perte des êtres chers nous oblige à l’ « après » et la mort de Henri Dutilleux ne m’en a pas laissé le choix. En 1996, j’avais entrepris, sous l’impulsion fondatrice de Gilbert Amy, un cycle laissé inachevé pour orchestre dont le premier volet s’inspirait de la poétique des « ruines ». Mon unique rencontre, plutôt déstabilisante, avec György Kurtág, me permit d’en imaginer leur « reconstitution » et les derniers moments, profondément tendres, avec Henri Dutilleux d’y entrevoir leur « matin ». J’ai pu ainsi aller au bout de cette œuvre, commencée il y a vingt ans et affranchie surtout de toute idée de fin. ».
Après a été créée par le New York Philharmonie Orchestra en janvier 2016. 

samedi 6 mai 

Conférence
Sans faute, la musique serait une erreur !


Un jour, il me demanda de lui jouer une mélodie de jeunesse dont il ne se souvenait que vaguement. Je commençais à lire le manuscrit au piano quand soudain, du fond du salon, sa voix retentit: « Sol # au ténor! » 

Nul besoin de préciser qu’il avait raison, même si la faute que j’avais commise n’était pas si flagrante vu la complexité harmonique de l’accord. Je corrigeais puis il rajouta d’une voix douce: « merci pour cette invention, j’ai pu ainsi entendre votre musique ». Je gardais le compliment… 
Henri Dutilleux savait entendre, se rendre disponible vraiment, à ce qui se dit. Une leçon déterminante qui rend le travail avec les amateurs très fécond. 


dimanche 7 mai 

BBHDX 
commande de la maison Dutilleux 
Création pour le Big Band de l’Ecole de musique d’Avoine (CAEM) 

Une histoire de maison : Un de mes souvenirs les plus marquants a été la transformation de ma maison d’enfance en école de musique : saxos, accordéons, batteries, cuivres se succédaient et se superposaient d’étage en étage. De l’intérieur c’était insupportable, mais à distance … quelle merveille ! Toute cette cacophonie devenait mélodie et enchantait les alentours. De loin tout paraît plus beau, me direz-vous, mais pas seulement. Plus juste aussi. Plus humble.

Quand j’ai rencontré les musiciens amateurs du Big-band de Huismes, et après avoir vécu une semaine dans la maison d’Henri Dutilleux à Candes, ce souvenir s’imposa à moi et le plan de la pièce (comme on le dit pour une maison) était dessiné
Pour la fabriquer, j’ai utilisé plusieurs matériaux : le motif issu des initiales d’Henri Dutilleux HDX et celui du sigle du Big-band de Huismes, BBH. 
La combinaison des deux donne : BBHDX = Sib Sib [Si bécarre] Ré Fa (Lab) (pour les connaisseurs).
Puis, cette musique s’est étendue dans le village, grâce à la collaboration active de tous, à une performance qui partira de la Collégiale pour s’achever sur une toue amarrée à la rive du confluent.

Alors, du rez-de-chaussée au balcon, que les musiciens fassent revivre le temps d’une soirée cette Maison qui garde quelque part dans ses murs, la joie profonde que son prestigieux habitant a su nous transmettre.

5 mai à 20h     Après            Chinon – Espace Rabelais 
6 mai à 15h     conférence  Candes St Martin – Maison Dutilleux 
7 mai à 19h     BBHDX         Candes St Martín –
                       concert itinérant de la Collégiale à la Maison Dutilleux 

Festival Au fil de l’onde 

Pass Festival Au fil de l’onde 


Debussy à travers La boîte à joujoux

par Franck Krawczyk

Auditorium Gérard Grisey – Sarcelles

Jeudi 1er décembre à 18h30

Qui n’a pas eu de jouets, aussi modestes soient-ils, devenant durant de longues heures les acteurs héroïques de notre théâtre intérieur ? C’est à eux que se confie Claude Debussy pour mieux saisir ce qui le relie à son passé et nous faire entendre sa musique plus directement encore. Un témoignage poignant au parfum de guerre et d’enfance, où les boîtes à joujoux sont en effet des sortes de villes dans lesquelles les jouets vivent comme des personnes. Ou bien les villes ne sont peut-être que des boîtes à joujoux dans lesquelles les personnes vivent comme des jouets ! Subversif à souhait pour toutes les époques et indispensable comme clé d’écoute de toute l’œuvre de Debussy.

Pas si bête !

L’opéra c’est vous # 5e édition
Théâtre des Bouffes du Nord
le 3 juin 2022 à 19h30 
Plan de montage du décor réalisé par le classe de CAP mécanique auto du lycée C.Jenatzy

Méfions-nous des discours qui endorment !
 Qu’est ce que l’animal nous dit de nous -mêmes ? Partant du Souriceau stupide,opus 56 opéra miniature composé par Chostakovitch en 1939 qui met en garde contre les discours qui endorment, nous avons  proposé à des amateurs de 6 à 100 ans et de jeunes musiciens professionnels de poursuivre cette réflexion à travers un projet de création collective Pas si bête!

Les ateliers menés pendant six mois dans une dizaine d’établissements cherchent à ouvrir la réflexion le plus largement possible, du CP à l’Ehpad en passant par le Choeur des Grandes Ecoles et un foyer de vie pour personnes en situation de handicap psychique. Tout le travail mené dans ces ateliers consiste à créer les conditions pour permettre à chacun de faire entendre la musique qu »il a en lui. Et d’être en mesure de l’entendre. 

Un exemple : Dernier atelier dans la classe de CAP mécanique automobile du lycée Camille Jenatzy, Après avoir fait des jeux rythmiques avec les klaxons, nous allons au foyer où un piano est à disposition des élèves. Rares sont ceux qui s’aventurent. Cette fois, presque tous ont accepté de jouer, ne serait-ce qu’une note. Brindhan, un jeune tamoul, nous joue une mélodie, une mélodie de son enfance. Franck Krawczyk , compositeur et pianiste, la rejoue de mémoire et, l’associant à une mélodie de Schubert, en change une note sans s’en rendre compte. Brindhan réagit immédiatement. 
– Non c’est pas ça, tu vois, il faut repasser par le centre. 
Franck K. la rejoue alors avec la bonne note, Brindhan retrouve son sourire. 
Une seule note fausse et c’est le centre qui avait été manqué, autrement dit, toute chance d’un contact profond avec lui. 

Au fil des ateliers, quantité de matériaux ont ainsi été proposés aussi divers et surprenants que les 170 personnes que nous avons rencontrées pendant ces six mois.

 
En résidence au Théâtre des Bouffes du Nord la semaine prochaine, nous tisserons la toile de ces expériences vécues avec chacun d’eux. 
avec 
Ecole élémentaire Lépine (Paris 18eclasse CP/ CE1  
Collège Marie Curie (Paris 18e) classe UPE2A
Lycée des métiers Camille Jenatzy (Paris 18e) classe CAP 1ere année mécanique automobile 
Microlycée (Paris 14e)  
Lycée des métiers Jules Verne de Sartrouville 1ere année de DN MADE costumes et accessoires  
Foyer de vie Camille Claudel (Paris 20e) 
EHPAD Les Quatre Saisons (Bagnolet) 
Conservatoire du IXe, ensemble vocal 
COGE (Choeurs et Orchestre des Grandes Ecoles)
Les planches à musique, ensemble instrumental 
des participants des éditions précédentes
Tiphaine Chevallier soprano
Marion Vergez-Pascal mezzo-soprano
Andoni Etcharren baryton-basse 
Atsumi Fukuda basson 
Viola Paço piano
Franck Krawczyk clavier et accordéon

L’Affaire Clemenza

Plein Jour poursuit son exploration des opéras de Mozart affranchie des codes de la représentation pour proposer au public le plus large possible d’entrer de plain pied et au présent dans les chefs d’oeuvre.

Ce travail mené avec des jeunes artistes en voie de professionalisation est l’occasion d’une appropriation personnelle de la partition. Les airs et les ensembles sont chantés en italien, les récitatifs sont remplacés par des dialogues en français.

Avec L’affaire Clemenza, le compositeur Franck Krawczyk saisit sur le vif Wolfgang Amadeus Mozart le jour du jugement du procès que lui a intenté son protecteur pour dettes.


Au cours de la discussion qu’il a avec ses amis inquiets de ses problèmes personnels – dettes, surmenage, maladie – vie et œuvre se confondent, les airs et ensembles de la Clémence de Titus témoignant des états émotionnels du compositeur, à la manière d’un journal intime. 

Pour cette adaptation de l’opéra pour piano et clarinette, Franck Krawczyk et Plein Jour invitent ainsi de jeunes chanteurs professionnels à s’emparer de l’œuvre dans l’esprit d’une création. 

Opéra de Lyon / musique de chambre

Berg-Bartók-Ustvolskaya ou la nostalgie de la modernité

Dans l’opposition récurrente des anciens et des modernes visant à discréditer l’un au profit de l’autre, nous négligeons la possibilité d’entendre la tension de l’un vers l’autre, voire la présence de l’un dans l’autre. 

Dès lors, comment ne pas percevoir, dès les premières mesures de Berg, l’esprit désinvolte de la première école de Vienne (Mozart-Haydn-Beethoven) dans les mains rigoureuses de la seconde (Schoenberg-Berg-Webern), ou bien chez Bartók, à travers le souvenir de la ruralité hongroise, l’exaltation de la découverte du jazz et de New York ? Et au cœur de la musique d’Ustvolskaya, comment pourrions-nous ignorer le questionnement abstrait de l’espace religieux au temps dur du réalisme soviétique ?

C’est comme si agissait en eux, un jeu de tension sans résolution entre la forme et le langage, laissant ce conflit loin derrière tant leur prodigieuse oreille a su déceler depuis l’enfance toute la modernité des anciens dans l’écoute de la musique de leur temps.

Franck Krawczyk

Alban Berg
Quatre pièces op.5 pour clarinette et piano
Adagio du Kammerkonzert, transcription de l’auteur pour violon, clarinette et piano

Béla Bartók
Contrasts Sz 111 pour clarinette, violon et piano

Galina Ustvolskaya 
Trio

Raphaëlle Rubio violon
Sergio Menozzi clarinette
Franck Krawczyk piano

les 20 et 21 novembre 2021

L’oreille harmonique d’Henri Dutilleux

Festival Au fil de l’onde / 29 octobre 2021

Dans le cadre du festival Au fil de l’onde organisé par la Maison Dutilleux, Franck Krawczyk interviendra le vendredi 29 octobre de 14h30 à 17h lors de la journée d’études intitulée Le compositeur dans la cité.

L’oreille harmonique d’Henri Dutilleux par Franck Krawczyk, compositeur :

« Déchiffrant devant le Maître, au soir de sa vie, une de ses mélodies de jeunesse qu’il continuait d’affectionner, je fis une erreur de lecture. « Non mon cher, ceci n’est pas de moi mais de vous! » dit-il avec une subtile gentillesse.

S’en suivit une très longue discussion sur le sentiment harmonique, l’oreille et ses influences, et surtout sur ce « moi » et ce « vous » qui n’ont dès lors jamais cesser de se confondre dans le temps qui passe depuis sa disparition.

Loin de toute idée d’explication, j’aimerais pourtant rouvrir avec vous,
l’espace d’un instant, un peu de ce moment.
»

Radio France

Concert de rentrée du Chœur de Radio France
dirigé par Martina Batič

DIMANCHE 19 septembre à 16H / AUDITORIUM

RICHARD WAGNER/FRANCK KRAWCZYK
M. W. nach Tristan

CLAUDE DEBUSSY
Nocturnes : Nuages – Fêtes
(transcription pour huit violoncelles de Renaud Guieu)

RICHARD WAGNER
Lohengrin : Prélude
(transcription pour huit violoncelles de Renaud Guieu)

FRANCIS POULENC
Figure humaine

Musiciens de l’ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE
CHŒUR DE RADIO FRANCE
MARTINA BATIČ direction

En création

Dessin réalisé par Mozart

L’Affaire Clemenza

D’après un épisode de la vie de Mozart et La Clémence de Titus

Plein Jour / Direction musicale : Franck Krawczyk

Plein Jour s’engage dans un projet de création pour soutenir l’activité de jeunes chanteurs aussi dans le contexte de la crise sanitaire.

Avec des partenaires comme Insula Orchestra et la Ville de Sarcelles, un compositeur et une équipe artistique invitent le plus grand nombre possible de jeunes chanteurs à s’emparer d’une œuvre majeure du répertoire lyrique – La Clémence de Titus de Mozart – pour en proposer une nouvelle dramaturgie L’Affaire Clemenza, qui remet l’énergie des répétitions et de la représentation dans un contexte de création.

Ce projet a pour ambition de révéler leurs capacités d’innovation, d’adaptation et d’incarnation d’un rôle, les deux distributions étant issues de formations prestigieuses telles l’Académie Philippe Jaroussky, le Département Supérieur pour Jeunes Chanteurs du Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris et le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris.

Les premières représentations auront lieu dans l’écrin de La Petite Seine sur l’Ile Seguin puis à l’auditorium Gérard Grisey de Sarcelles, offrant à chaque distribution la joie de chanter Mozart aujourd’hui, dans l’esprit d’une création.


Vitellia/ Prince Lichnowsky soprano Margaux Poguet, Apolline Rai-Westphal

Servilia / Mlle de Destary soprano Camille Chopin, Morgane Kypriotti

Sesto/ Mozart mezzo-soprano Lise Nougier, Mathilde Ortscheidt

Annio/ Constance mezzo-soprano Flore Royer, Marion Vergez-Pascal

Tito/ Prince Galitzine ténor Arnaud Rostin-Magnin, Abel Zamora

Publio/ Vladimir baryton-basse Pierre Chastel, Adrien Fournaison

Mozart Antoine Bretonnière, Faustine Rousselet

Clarinette/ cor de basset Carjez Gerretsen, Pierre Ragu

Piano Franck Krawczyk, Vjola Paço

Lumières Kelig Le Bars

29 et 30 juin 2021 La Seine Musicale / Ile Seguin
4 et 5 février 2022 Auditorium Grisey / Sarcelles

Production Plein Jour

Coproduction Insula Orchestra



Coproduction
Ville de Sarcelles

13 et 14 mars 2020

Marie-Agnès Gillot / Laurence Equilbey

LE JEUNE HOMME ET LA MORT
Chorégraphie : Roland Petit (remonté par Luigi Bonino)
Livret : Jean Cocteau
Danse : Marie-Agnès Gillot et Antonio Conforti
Musique : Jean-Sébastien Bach, Passacaille en do mineur, orch. F. Krawczyk
Insula orchestra
Laurence Equilbey, direction
Éléments scéniques d’après : George Weick
Costumes : Karinska
Lumières : Jean-Michel Désiré

Création le 25 juin 1946 au Théâtre des Champs- Elysées
Coproduction STS EVENEMENTS – La Seine Musicale / Insula orchestra
Remerciements à l’Opéra National de Paris

La Seine Musicale